La nouvelle n’est pas une surprise, mais elle est tout de
même choquante. La vague de pauvreté parmi les anciens, annoncée depuis
longtemps, est arrivée : les plus pauvres sont les femmes de l’Ouest [de
l’Allemagne]. 61% des femmes de l’Ouest doivent vivre avec moins de 600€ par
mois, mais seulement 25% des hommes de l’Ouest, 28% des femmes de l’Est et 7,5%
des hommes de l’Est. Indépendamment de la différence de genre, qui fait que
deux fois plus de femmes que d’hommes reçoivent une telle retraite de misère,
elles ont aussi deux fois plus souvent qu’à l’Est moins de 600€. Cela a à voir
avec la vie des femmes, comme on dit si joliment : « la biographie
des activités ».
Les femmes en RDA étaient en activité sans arrêt. Elles
disposaient d’un nombre suffisant de crèches et de maternelles. Les femmes à
l’Ouest étaient sous la pression du complexe des « mères corbeaux » [terme
en Allemagne pour décrire les mères qui « abandonnent » leurs enfants
pour continuer leur carrière] et elles ne sont que partiellement parvenu à
retrouver une profession, quand elles y sont parvenu.
De plus 61% des pensionnée à l’Ouest ne pourraient pas
survivre, si elles ne vivaient pas avec un mari (tant qu’il est en vie).
C’est la mauvaise nouvelle. Et maintenant, la très
mauvaise nouvelle : les pensionnées de demain et d’après-demain se
dirigent en Allemagne vers une pauvreté dans la vieillesse tout à fait
semblable à celle que vivent leurs mères et grand-mères.
Car les jeunes femmes sont encore sans activité des
années durant, quand elles deviennent mères et/ou se contentent de temps
partiels, ou pire. Que doit-il se produire, pour qu’enfin les femmes se
réveillent ?
Traduction : Philippe Gastrein
EMMAonline, 23.10.2013
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